Et si on décidait mieux avec son cœur…

Par le 24 septembre 2018

Nous n’avons pas tous la même facilité à décider vite et bien, le même goût pour la décision, la même audace pour soi et les autres, nous sommes inégaux face à la prise de risque et nous ne décidons pas toujours de la même manière selon les contextes.

Nous savons que décider fait appel à la rationalité et qu’il est utile de peser le pour et le contre et s’appuyer sur des matrices et des outils, mais grâce aux neurosciences, nous savons aussi que les émotions guident la plupart de nos choix . Alors comment décider plus efficacement ?

Osons 10 pistes pour décider avec la tête et aussi avec le cœur…

Dans le monde complexe et insaisissable qui est le nôtre, chaque jour nous devons décider pour nous, nos équipes, nos clients, nos partenaires : réorganiser ou pas, promouvoir tel collaborateur ou tel autre, déménager ou s’agrandir, choisir un fournisseur, voter, accepter un challenge ou un autre.

 

 

  1. Décider en connaissance de soi pour être lucide

Il s’agit avant tout de savoir quelle personne je suis, comment je fonctionne, quels sont mes désirs, mes aspirations profondes, les valeurs qui guident mon action, ce qui m’est essentiel, mes ancrages (équilibre de vie, confort matériel, réussite financière …) et traduire ses valeurs en équivalences.

  1. Traduire le dilemme ou ce qui nous questionne en objectif opérationnel

S’orienter vers l’objectif à atteindre davantage que sur ce qui pose problème facilite la mise en mouvement. 

  1. Traquer ses croyances limitantes

Débusquer les petites voix intérieures qui nous gouvernent et nous paralysent quand nous devons décider, le « sois parfait », le «sois gentille», le « sois fort », etc..

  1. Etre conscient des nombreux biais cognitifs, ces illusions de l’esprit qui peuvent altérer notre jugement

Ces biais qui permettent au cerveau d’économiser du temps ou de l’énergie sont souvent inconscients et à l’origine des erreurs de perception, de jugement, des préjugés…

  1. Faire appel ou s’affranchir des figures d’autorité

Convoquer (au moins mentalement), celles et ceux qui comptent ou ont compté dans les différentes étapes de notre vie, ou pour solliciter leur aide car ils ont toujours été de bon conseil ou au contraire pour s’en affranchir et faire différemment.

  1. Utiliser ses sensations

Il ne faut jamais décider sous l’emprise de la colère ou la tristesse, quand l’intensité émotionnelle est à son paroxysme mais il est précieux d’être attentif à ce que nos sens et sensations nous disent pour éclairer notre décision.

  1. Calmer notre esprit avec les outils d’aide

La matrice SWOT a le principal mérite de calmer notre cerveau en facilitant nos arbitrages et en objectivant nos décisions.

  1. Gérer les risques quand la décision impacte plusieurs personnes

Identifier les facteurs de risque, les enjeux des acteurs impactés et envisager la stratégie adaptée vis-à-vis de chacun.

  1. Etre créatif pour élargir le champ des possibles

Aller à la rencontre des autres, faire des séances de créativité avec l’équipe ou des pairs,  parler aux autres pour faire jaillir les idées neuves, décalées, s’offrir un autre angle de vue.

  1. Décider de ne pas décider

Comme toujours, il y a des moments où il est bon d’agir et des moments où il faut attendre. Faire savoir aux autres ce qu’on a décidé est aussi une question de timing et de synchronicité !


Pour aller plus loin, nous vous recommandons la formation : La prise de décision, une méthode en 5 étapes et des outils pour améliorer la prise de décision.


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dodoussian serge Il y a 6 années

Cela laisse rêveur……Ces conseils apparentés à des « techniques » mon père peut me les donner. Attention, manager c’est aussi (Enriquez, E. (1992). L’organisation en analyse. Puf.) avoir une relation spécifique qui ne se résume pas à des techniques mais bien à la prise de conscience qu’elles sont d’abord basées sur des concepts. Sans cette connaisse et cette compétence, avec ces outils là, on ne fera pas plus ni moins que maintenant. On ne forme pas à la prise de décision, on doit former à la maîtrise des concepts et les conséquences que peuvent générer « des techniques ». De plus faire attention, si on ne décide pas, il faut aussi le dire et dire pourquoi. Le pire pour un manager est une non décision. Une mauvaise décision peut se rattraper, pas de décision laisse planer un doute. le doute et les non-dit peuvent tuer un collectif.

SERGE.D

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Xavier Il y a 6 années

Merci Virginie pour ces 10 pistes à intégrer dans notre processus de décision. Dans ma prise de décision, je me fie également à mon intuition, ma capacité à prendre une décision éclairée par les situations et expériences vécues antérieurement.

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Tilhet

Tilhet Il y a 6 années

Merci Serge pour votre éclairage. Je pense aussi que les points de repère théoriques sont des balises indispensables bien sûr.

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Cécile LEMOINE

Cécile LEMOINE Il y a 6 années

Merci pour ce concentré de sagesse ! J’aime beaucoup « Il ne faut jamais décider sous l’emprise de la colère ou la tristesse, quand l’intensité émotionnelle est à son paroxysme mais il est précieux d’être attentif à ce que nos sens et sensations nous disent pour éclairer notre décision ». Un beau principe d’intelligence émotionnelle à méditer par chacun de nous.

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Augry Franck Il y a 5 années

Les entreprises engagées dans une démarche d’entreprise libérée y arrivent parfaitement, et si on y réfléchit bien, tout ceci est bordé de bon sens et contribue à un management qui permet d’avoir une éthique d’entreprise bien plus efficiente !

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Tilhet Il y a 5 années

C’est très juste Franck. Merci pour votre commentaire

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MD Rakib Ahmed Il y a 5 années

Mercia Virginia pour ces 10 pistes à interfere dans notre processus de décision. Dans mama prise de décision, je me fie également à mon instinct, mama capacité à prendre une décision éclairée standard les circumstances et experiences vécues antérieurement.

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